Premier livre, premières désillusions ? Ne tournez pas la page trop vite

18 juin 2025

Vous avez cliqué sur « publier », le cœur battant. Après des semaines, peut-être des mois ou des années d’écriture, votre roman autoédité est enfin disponible. Il est là, dans la vitrine numérique d’Amazon KDP, de Kobo ou d’une autre plateforme d’autoédition. Et vous vous surprenez à actualiser les statistiques. Une vente. Puis plus rien. Quelques vues. Zéro commentaire. Le silence. L’euphorie retombe, remplacée par une petite voix perfide : « J’ai raté. Je ne suis pas fait pour ça. » Si c’est ce que vous ressentez… vous êtes loin d’être seul. Et surtout, ce n’est pas la fin de l’histoire.

Livre qui porte l'inscription échec, première désillusions en tant qu'auteur indépendant

Publier un livre ne garantit pas qu’il sera lu. Et encore moins qu’il sera trouvé

Beaucoup d’auteurs débutants idéalisent la publication comme un aboutissement. Or, ce n’est qu’une étape. La vérité, c’est que dans la jungle de l’auto-édition, chaque jour, des centaines de nouveaux livres voient le jour. Le vôtre est peut-être magnifique. Puissant. Original. Mais s’il est noyé dans la masse, le lecteur ne peut même pas deviner qu’il existe.

Ce n’est pas un échec littéraire. C’est un manque de visibilité. Et ça, ça se travaille.

Votre premier livre est votre premier terrain d’apprentissage

Même si les ventes n’ont pas été au rendez-vous, vous avez déjà accompli quelque chose de rare : vous êtes allé au bout. Vous avez appris à vous organiser, à structurer un projet, à formater un manuscrit, à créer une couverture, à comprendre les bases de la publication sur Amazon KDP ou une autre plateforme d’autoédition. Vous avez osé vous exposer.
C’est énorme.
Et comme tout apprentissage, cela demande des essais, des erreurs, des ajustements. C’est le parcours normal d’un auteur indépendant.

Ce que vous ressentez est normal… mais trompeur

Il est tentant de tout remettre en question : le style, l’histoire, le choix de l’autoédition. Mais posez-vous la bonne question : est-ce l’écriture qui pose problème… ou la stratégie de diffusion ? Ai-je vraiment communiqué sur votre livre ?
La couverture attire l’œil ?
La description donne t-elle envie ?
Est-ce que vous avez identifié le bon public ?

Ce n’est pas une remise en cause de votre valeur d’auteur. C’est une remise à plat d’un chemin entrepreneurial, car oui, l’auto-édition, c’est aussi une aventure de création d’entreprise, avec ses apprentissages et ses ajustements.

Le vrai échec, ce n’est pas de ne pas vendre. C’est de renoncer à comprendre pourquoi

Plutôt que de baisser les bras, prenez un moment pour analyser les retours (même s’ils sont peu nombreux), relisez votre page produit avec un regard neuf, comparez-la à celles d’autres auteurs dans le même genre. Échangez. Lisez des articles. Rejoignez des groupes d’auteurs autoédités.
Puis écrivez à nouveau. Ou republiez avec une nouvelle couverture. Ou retravaillez la description. Tout ajustement même petit compte.
Et surtout : ne tirez pas de conclusion définitive trop vite. Ce premier livre, peut-être maladroit, peut devenir votre meilleure carte de visite… le jour où un lecteur tombera dessus et le partagera.

Beaucoup d’auteurs connus ont eu des débuts discrets. Certains ont mis des années avant de trouver leur public.
Regardez les témoignages d’auteurs indépendants qui vivent aujourd’hui de leurs livres autoédités : très peu vous diront que leur premier roman a été un succès. Ce qu’ils ont en commun ? Ils ont persisté. Progressé. Testé. Publié plusieurs livres. Et peu à peu, construit une audience fidèle.
C’est la régularité qui fait la différence. Et la résilience.

5 choses à garder en tête après un premier lancement difficile

  1. Vous avez fait ce que 95 % des gens n’osent pas faire : écrire, finir et publier un livre. Bravo.
  2. N’importe quel auteur autoédité apprend en marchant. Aucun n’a commencé avec toutes les clés.
  3. Les ventes ne reflètent pas toujours la qualité littéraire. Elles reflètent souvent la visibilité et le positionnement.
  4. Un roman peut rebondir des mois plus tard grâce à un commentaire, une promo ou une mise en avant sur Amazon KDP.
  5. Votre voix mérite d’être entendue. Même si elle tremble encore.

Ne laissez pas une première expérience définir toute la suite

Peut-être que ce livre-là n’a pas trouvé son public. Mais le prochain ? Ou le troisième ? Ou ce recueil que vous n’avez pas encore osé publier ? Ils pourraient bien changer la donne.
Et si vous doutez, souvenez-vous de ceci :

Ce n’est pas le succès immédiat qui fait l’auteur. C’est la capacité à continuer.